Chirurgie intime

Chirurgie de la béance vulvaire

Symptômes: sensation d’être ouverte, bruits d’air vaginaux, bruits incongrus lors des rapports sexuels, écoulements liquidiens, diminution des sensations vulvo-vaginales, récrimination du partenaire.

La béance vulvaire est le plus souvent secondaire à un ou plusieurs accouchements. Malgré le nombre important de patientes atteintes, il existe peu de plaintes avouées, c’est encore aujourd’hui un sujet tabou. Il s’agit d’un déficit de tonicité des muscles périnéaux qui provoque un relâchement de la fourchette vulvaire et une augmentation de la capacité vaginale. Le problème n’est pas anatomique mais fonctionnel, en effet certaines femmes peuvent se plaindre d’émission de gaz vaginaux lors des rapports (pets vaginaux), de diminution mécanique du plaisir sexuel, également ressenti par le partenaire. La béance vulvaire peut aussi provoquer une émission vaginale de liquide après un bain (signe de la piscine).

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Le traitement est avant tout préventif par la rééducation périnéale du post partum. Cette rééducation peut être réitérée auprès d’un kinésithérapeute ou d’une sage-femme spécialisée. L’action se résume à un meilleur contrôle de la contraction musculaire mais ne remplacera pas un muscle lésé. Cette rééducation peut être réalisée en l’absence de défect anatomique et en complément de la chirurgie.

Une intervention de chirurgie réparatrice peut toutefois être indiquée. Elle consiste en un rapprochement musculaire des berges vulvaires déhiscentes, le but étant de réaliser un renforcement musculaire et un rétrécissement de l’orifice vaginal.

Trois types d’interventions chirurgicales peuvent être proposées en ambulatoire: périnéoplastie, lifting du vagin ou vaginoplastie Ces méthodes peuvent être complétées par un rétrécissement du vagin par injection de graisse autologue (obtenue par lipo aspiration de la patiente et réinjection) et/ou d’acide hyaluronique. Il est également possible de réaliser une réduction de la surface vaginale par Laser ou résection chirurgicale de l’excédent vaginal.

Ces méthodes chirurgicales sont aujourd’hui efficaces, mais si les résultats anatomiques sont bons, l’amélioration de la qualité de vie sexuelle est plus aléatoire. Il convient donc de bien sélectionner les indications et de réserver ces techniques aux patientes très gênées après échec des techniques médicales

Réinjection de graisse

En esthétique, la réinjection de graisse ou greffe de tissu cellulo-adipeux est utilisée pour le rajeunissement vaginal et vulvaire, en corrigeant une béance vulvaire, repulpant les grandes lèvres ou en rétrécissant l’orifice vaginal.

Sur le plan fonctionnel, la réinjection de graisse permet de corriger plusieurs pathologies telles que certaines douleurs lors des rapports (dyspareunies), la sécheresse vaginale. Elle est notamment révolutionnaire dans la prise en charge des traumatismes obstétricaux et chirurgicaux : cicatrices d’épisiotomie ou de déchirure douloureuses et/ou disgracieuses.

Il est même possible de corriger une béance vulvaire, à l’origine d’inconfort, de gaz vaginaux, de sensation de laxité pendant les rapports.

La nymphoplastie de réduction

La nymphoplastie de réduction ou plastie de réduction des petites lèvres est indiquée pour les patientes présentant une hypertrophie des petites lèvres, réelle ou ressentie.

Les patientes expriment une gêne d’ordre esthétique et physique accentuée par l’évolution des modes vestimentaires (jeans très serrés, string,…). Il s’agit d’une malformation isolée sur les petites lèvres apparaissant très développées et entraînant à la fois un aspect disgracieux et une gêne fonctionnelle dans la vie quotidienne, les activités sportives et sexuelles. La plainte se révèle le plus souvent à l’adolescence (sportive) ou lors du début de l’activité sexuelle, mais peut également survenir après les accouchements. Ces patientes peuvent vivre un véritable complexe, parfois depuis l’adolescence.

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Il existe 2 cas de figure :

  1. l’hypertrophie vraie des petites lèvres, qui relève d’une chirurgie réparatrice. Cette hypertrophie et son retentissement sur la vie quotidienne doivent être évalués objectivement par le chirurgien.
  2. l’hypertrophie « ressentie », l’asymétrie,  pour lesquelles il n’existe pas d’hypertrophie au sens médical du terme alors que la patiente décrit une gêne esthétique et/ou fonctionnelle.

La technique chirurgicale consiste en l’exérèse de l’excédent de tissu, de façon à diminuer la taille des petites lèvres de manière symétrique. La technique idéale est une plastie en V ou Lambda, qui a l’avantage de préserver le bord naturel des petites lèvres avec une cicatrice quasi invisible.

L’intervention est réalisée en ambulatoire, sous une courte anesthésie générale.

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